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  • Daniel

Le 27 septembre : un NON massif s'impose contre l’initiative de résiliation de l’UDC


On l'appelle aussi l'initiative « pour une immigration modérée » ou « initiative de limitation » Mais attention, ces appellations sont trompeuses car l'initiative, si elle est acceptée, équivaut carrément à un Brexit suisse. Elle n'exige pas seulement la fin de la libre circulation des personnes avec l'UE mais mettrait aussi en jeu les six autres accords [1]. Remettre en jeu l'un d'entre eux rendrait tous les autres obsolètes. Pour la Suisse l'avenir serait très incertain car – en évoquant seulement un aspect - cinquante pour cent des exportations helvétiques qui vont vers l'Union européenne seraient en danger.

L'UDC se proclame proche du peuple ! Elle prétend protéger les salariés, la hausse des loyers, l'étalement urbain et allant jusqu'à accuser l’immigration de «torpiller la politique climatique» ! Dans les faits, l’UDC a rejeté toutes les propositions de solutions constructives dans ces domaines au Parlement et elle s'est continuellement opposée à toutes les mesures visant à contrecarrer l’évolution climatique – changements qu’il a par ailleurs longtemps niés – donnant systématiquement la priorité au trafic motorisé. Ce faisant, elle continue à voter, et ce de manière répétée, contre les intérêts de la population suisse.

La voie choisie par la Suisse - les accords bilatéraux – a montré l'efficacité de ces accords sur le plan économique et de l'emploi. Depuis l'entrée en vigueur des accords bilatéraux, les salaires réels ont nettement augmenté en Suisse et davantage d'emplois ont été créés au bénéfice de la main-d'œuvre indigène. Certes, la voie bilatérale est pour le PS et les syndicats, liée à des mesures d'accompagnement auxquelles l'UDC s'est toujours apposée. Or ces mesures – contrôles des conditions de travail, déclaration de force obligatoire des conventions collectives, notamment – doivent empêcher qu’une sous-enchère salariale fasse concurrence aux travailleurs résidents.

Le Conseil fédéral et la majorité du parlement veulent limiter l’immigration au strict minimum. Par exemple, le Parlement vient de décider de donner une prestation transitoire aux chômeurs en fin de droit de plus de 60 ans pour couvrir leurs besoins vitaux jusqu'à la retraite. Il y aussi l'obligation d’annoncer les postes vacants dans les professions connaissant un taux de chômage important qui a fait ses preuves. Il y aussi les mesures pour augmenter les chances sur le marché de l’emploi des travailleurs d’un certain âge, notamment par du mentorat et par des formations et perfectionnements ciblés.

Au Gouvernement et au Parlement, tous les partis, à l'exception de l'UDC, sont opposés à l'initiative. De plus, les employeurs et les syndicats font front commun. En particulier, les syndicats estiment quant à eux que l'initiative de limitation vise à abolir les mesures d'accompagnement. Son but réel n'est pas de limiter l'immigration. Il est de déréguler le marché du travail et de faire pression sur les salaires, a expliqué le conseiller national Pierre-Yves Maillard (PS/VD), président de l'Union syndicale suisse.

Finalement, la crise du coronavirus a aussi montré que sans les spécialistes européens qui travaillent en Suisse, le système de santé helvétique aurait rapidement atteint ses limites. Le système actuel permet en cas d'urgence sanitaire de réguler les frontières. Mais très vite, une réouverture – même partielle - s'est imposée pour éviter un arrêt de beaucoup d'institutions où la main d'œuvre étrangère est indispensable.

Pour toutes ces raisons nous demandons à la population de rejeter l'initiative.

Daniele-E. Fino, Membre du PS Onex

[1] Transports terrestres et aérien, Agriculture, Recherche, Obstacles techniques au commerce, Marchés publics et Accord Schengen

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